Alba (D.), Brunner (C.), Gilli (F.)

Et si on planifiait autrement ?

Dossier de presse, Métropolitiques, 13 mars 2017.

13 mars 2017 / Autres documents

"L’irruption des injonctions environnementales dans les politiques urbaines, que ce soit du fait des accords planétaires ou par le développement de pratiques locales, le déploiement d’une ville digitale aux conséquences chaque jour plus profondes, l’exigence croissante des habitants à l’égard de leurs lieux de vie… Nos villes sont en train de changer de manière radicale. Faut-il dès lors radicalement changer nos façons de les construire ? Métropolitiques se penche sur les nouvelles pratiques en matière de planification urbaine."

"Au sortir de la guerre, la nécessité de constructions, la croissance rapide ont favorisé la mise en place d’un cadre très réglementé pour gérer et agrandir les villes. Le premier choc pétrolier et le ralentissement de la croissance ont conduit à réinvestir les villes et à repenser leur développement. Les années 1980 ont ainsi vu fleurir les « projets urbains » portés par la multiplication des zones d’aménagement concerté (ZAC) – un cadre réglementaire né pour faciliter et canaliser les opérations d’aménagement et la construction.

Il aura fallu attendre les années 2000 pour disposer d’un cadre législatif qui ouvre la planification urbaine vers les choix de société. Avec la loi SRU (loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains) et les lois successives Grenelle et ALUR (loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové), le législateur oblige à réfléchir aux projets urbains à partir des questions de société et d’environnement et non plus à partir des seules problématiques d’aménagement : ce n’est plus à la société de s’adapter à la ville, la ville doit aussi faire sa part du chemin… Suivant cette ambition, certaines opérations tentent aujourd’hui d’aller plus loin et ouvrent la porte à un urbanisme de processus pensé en interaction avec tous les acteurs de la cité. En parallèle, la ville s’ouvre à la complexité, à la richesse de la diversité, à la mutabilité, proposant un avenir construit à partir de ce qui est déjà là, le stock actif, en le stimulant plutôt qu’en le reconstruisant.

Bon gré, mal gré, les préoccupations croissantes en matière d’environnement, le besoin d’intégrer les nouveaux usages, territoriaux comme digitaux, la nécessité d’un urbanisme plus respectueux des habitants, installent une situation inédite et imposent de renouveler les cadres d’évolution et de gestion de la ville."

Au sommaire de ce dossier :

  • « “On est prisonniers de la technique” », Jean‑René Etchegaray
  • « Et si l’ingénierie urbaine se posait plus de questions ? », Antoine Valbon
  • « Pour une approche ouverte des projets urbains », Dominique Alba, Christian Brunner et Frédéric Gilli

Voir en ligne : le dossier sur le site de la revue