15/11/14 - Appel à communications - Les métiers de la ville

samedi 15 novembre 2014

LABEX WEEK 2015 - Groupe Transversal Les métiers de la ville

Journée d’études des Lundi 19 et Mardi 20 Janvier 2015
« LES METIERS DE LA VILLE »

APPEL A COMMUNICATION

Les unités urbaines modernes sont le lieu d’échanges sociaux et matériels intenses, qui s’appuient sur des systèmes techniques et organisationnels complexes. Ces systèmes requièrent le travail d’une multitude de professionnels, exerçant des métiers très variés, dans des activités qui se répartissent entre la conception ou la production de la ville, la participation à son fonctionnement quotidien, la contribution à son économie politique. On y rencontre aussi bien des architectes que des égoutiers, des ingénieurs que des conducteurs de bus, des cadres municipaux que des balayeurs. Sans leur travail, les villes et surtout les villes modernes ne pourraient ni exister ni fonctionner. Leur activité et leur présence ne se limitent pas à la production de biens ou services, ils contribuent également de façon décisive à la fabrication de la ville en tant que système social. En se spatialisant, les groupes professionnels contribuent à la constitution spatiale de la ville. Les corporations, souvent réparties par quartiers, qui réglaient la politique municipale ont certes disparu, mais l’emprise des groupes professionnels et de leurs organismes de représentation sur la vie de la polis demeure une clef importante de compréhension de la dynamique sociale et physique urbaine. En retour, les mutations des villes (par exemple l’étalement urbain) contribuent à la transformation des professions et des conditions d’exercice de leurs activités.

Peut-on parler de ces métiers comme d’un ensemble ? Le fait de contribuer au fonctionnement d’une ville leur confère-t-il suffisamment de similitude ou de cohésion pour justifier une catégorisation spécifique ? Quels seraient dans ce cas les ressorts ou les fondements de cette cohésion : viennent-ils du partage d’un même univers d’exercice, d’un effet de la densité sociale et physique, de rapports sociaux particuliers, d’une culture ou de formes d’identification propres ?

La ville constitue-t-elle un principe pertinent de spécification des groupes professionnels et de différenciation d’une place occupée dans la division du travail ? Donne-t-elle lieu à la production de savoirs professionnels, d’activités et identités caractéristiques ? Instaure-t-elle des configurations propres de métiers coopérant autour de projets, chantiers, programmes ? De quelle manière s’articule-t-elle avec d’autres principes de délimitation des contours des groupes professionnels, d’ordre technique, organisationnel, symbolique, institutionnel ou juridique ?

Ces professionnels sont à des degrés divers en contact avec les usagers, résidents ou passants, destinataires immédiats ou lointains de leurs services, qui complexifient leurs tâches (par exemple lorsqu’il faut travailler sur la voie publique), subissent leurs nuisances, interviennent dans les projets, exercent des pressions sur les décideurs. La relation avec ce public peut être plus ou moins directe : les égoutiers ne le rencontrent guère, les conducteurs de bus travaillent à son contact. De ce fait, certains sont invisibles pour les usagers, comme les agents de l’adduction d’eau, et d’autres, en revanche, exercent des fonctions qui impliquent de se montrer comme les agents de sécurité, ou de se frayer un chemin dans la circulation, comme les pompiers en route pour leur lieu d’intervention. Comment se construisent alors les rapports entre ces professionnels et les usagers ? De quelle façon les pratiques des usagers interviennent-elles sur le travail des professionnels et sur leur conception des enjeux de leur mandat ? Quelle est l’évolution de leurs représentations réciproques ?

Les préoccupations énergétiques et environnementales sont devenues des dimensions centrales du fonctionnement de la ville et de la vie de ceux qui les habitent ou y travaillent. Elles impliquent des contraintes pour les professions, mais aussi des opportunités, au point de faire naître des métiers nouveaux autour de la gouvernance, du conseil, du contrôle, etc., ou de reconfigurer en profondeur les missions, les tâches ou la signification d’autres. A côté des professions directement en charge de problèmes environnementaux et énergétiques, la quasi-totalité des métiers se trouve touchée à des degrés divers par les injonctions environnementales. Quels savoirs nouveaux requièrent ces problématiques ? quelles compétences font-elles naître dans le travail ? quels changements organisationnels suscitent-elles ? quelles coopérations rendent-elles possibles ou nécessaires ?

Le colloque est ouvert aux diverses disciplines des sciences humaines : sociologie, urbanisme, histoire, géographie, ethnologie, économie… Les communications devront impérativement être centrées sur un ou plusieurs métiers clairement précisés.

ORGANISATION

Les propositions de communication devront respecter le format suivant :
NOM Prénom des auteurs, organisme d’appartenance

Adresse mail

Titre de la communication

Corps du résumé (5000 signes maximum)

CALENDRIER

Date limite de réception des propositions : 15 novembre 2014

Réponse aux auteurs : 30 novembre 2014

COORDINATION

Adresser les propositions de communication à :

Charles Gadea (IDHES, Paris X) cgadea@u-paris10.fr

Reinhard Gressel (IFSTTAR) reinhard.gressel@ifsttar.fr

COMITE SCIENTIFIQUE

Nadia Arab, Veronique Biau, Viviane Claude, Cécile Cuny-Robert, Michael Fenker, Yankel Fijalkow, Charles Gadea, Reinhard Gressel, Gilles Jeannot, Alexandre Matthieu-Fritz, Loïc Vadelorge, Elsa Vivant, Sandrine Wenglenski

Texte de l’appel à communications

Voir en ligne : Présentation du groupe transversal