28/05/15 - Protocoleville. Pratiques artistiques/pratiques scientifiques

jeudi 28 mai 2015

Journée d’étude le Jeudi 28 mai 2015, de 10h00 à 18h00
à l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, pendant l’exposition Protocoleville, expérimentation sur les formes de restitution des savoirs et sur les liens entre art et sciences humaines.

Cette journée d’étude comme l’exposition, poursuivent les questionnements issus d’une recherche menée pour le PUCA "Péri-Ville invisible : enjeux et outils d’un urbanisme descriptif" dans laquelle photographes, sociologues, géographes, urbanistes et architectes ont collaboré en réponse à la demande de renouvellement des représentations du périurbain. Faire évoluer les catégories, déjouer les stéréotypes, dévoiler l’invisible peuvent être autant des attentes adressées aux chercheurs que des attendus qu’ils s’imposent. Dans ce type de recherche où l’on se propose d’expérimenter, ce sont les manières de faire qui comptent et le choix de protocoles se décide souvent en vue d’objectifs multiples : se faire étranger à son propre quotidien, se décentrer pour percevoir autrement, s’offrir un nouveau territoire, s’obliger à patienter mais aussi réussir à collaborer... Dans ces démarches, les chercheurs flirtent avec les marges académiques et les cadres de leurs disciplines pour s’engager dans un travail d’hybridation méthodologique. Les artistes ou photographes qui jouent le jeu de la collaboration sont quant à eux questionnés sur le rôle de leurs images, sur la capacité de leurs productions artistiques à participer de la production de connaissances.
Les rapprochements et les usages réciproques entre art et sciences humaines se font plus nombreux2, et les enjeux de ces cheminements communs pour la recherche nous importent. Cette journée d’études va ainsi se centrer sur les mouvements créatifs engagés par les mises en oeuvre de protocoles et de collaborations en s’attachant à ce qui est fabriqué. Qu’est-ce qui permet d’effacer les partitions disciplinaires ? Quels écarts semblent insurmontables ? Comment l’artiste endosse-t-il le rôle de chercheur et inversement ? S’agit-il de « faire comme » ? Ou les remises en cause peuvent-elles être plus fécondes ? À partir de réflexions et de travaux qui visent l’exploration de l’urbain contemporain, ses marges, ses périphéries comme ses espaces ordinaires, cette journée interrogera ce que la connaissance gagne à ces passages de frontières. Un savoir commun spécifique émerge-t-il de ces collaborations ?

Coordination : Anne Bossé (ENSA Paris-Malaquais, CRENAU), Laurent Devisme et Elisabeth Pasquier (ENSA Nantes, CRENAU)

Porteur : Laboratoire CRENAU AAU UMR1563 CNRS/MCC/ECN, ENSA Nantes

Le programme de la journée

Voir en ligne : La présentation de la journée sur le site du cerma