01/04/15 - Le chantier comme projet urbain

mercredi 1er avril 2015

Soutenance de thèse de Lise Serra

Mercredi 1 avril à 14h à l’ENSA Paris-Val de Seine, 3-15 quai Panhard & Levassor, 75013 Paris. Salle d’expérimentation

Directrice de thèse : Hélène Hatzfeld

Composition du jury

M. André Bruston, sociologue et urbaniste, ancien conseiller scientifique auprès de la Déléguée interministérielle à la ville, ancien secrétaire du Plan urbain ;

M. Robert Carvais, docteur d’État en droit, chercheur au Centre de théorie et d’analyse du droit ;

M. Laurent Devisme, HDR en urbanisme, maître-assistant à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, chercheur au Centre de recherche nantais architectures urbanités ;

Mme Hélène Hatzfeld, docteur d’État en science politique, chercheure au Centre de recherche sur l’habitat, Laboratoire architecture ville urbanisme environnement ;

Mme Pascale Philifert, HDR en urbanisme, professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense, chercheure à Mosaïques, Laboratoire architecture ville urbanisme environnement ;

M. Vincent Veschambre, HDR, géographe, professeur en sciences humaines et sociales à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, directeur du laboratoire Lyon architecture urbanisme recherche.

Résumé

"En questionnant les relations qui existent entre chantier et projet urbain, cette thèse a un double objectif : contribuer à une meilleure compréhension des transformations concrètes de la ville et à une gestion des relations entre chantier et projet urbain, plus innovante et anticipant les exigences des prochaines décennies. Le chantier et le projet urbain sont souvent considérés comme deux étapes sans relation de la fabrication de la ville. Pourtant, l’étude de cinq chantiers d’aménagement et de construction à Lyon, dans le cadre d’une convention CIFRE, montre l’existence de relations complexes entre le chantier et la ville. L’observation des chantiers, les entretiens et l’analyse de réunions font apparaître les limites spatio-temporelles du chantier comme plus poreuses et plus vastes que les seules palissades et le contour des équipes de chantier comme allant au-delà des limites de corporations. Elles permettent d’envisager le chantier comme un projet urbain, dans le sens d’un espace-temps vivant en transformation permanente. Lieu de travail, de vie et d’imaginaire, il est la source de représentations multiples, par l’ensemble des acteurs de la ville en train de se faire : professionnels, élus et citadins. Cette relation est cependant marquée par une triple contradiction : entre l’exigüité des chantiers en zones urbaines denses et leur débordement sur l’espace public ; entre les images positives du chantier, symbole de progrès et de maîtrise des hommes sur leur environnement, et les nuisances qu’il représente ; entre la curiosité qu’il suscite et l’impensé de cet espace-temps lors de la conception des projets urbains. C’est à la condition que les acteurs de l’urbanisme, de l’aménagement urbain et du secteur du bâtiment, les représentants associatifs, élus et habitants prennent en compte ces contradictions que le chantier de la ville peut revêtir le sens de grand projet partagé, d’atelier à l’air libre et de construction en cours, dans une théorie orientée vers l’action."

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