22-24/03/17 - Territoires intelligents : un modèle si smart ? - Effets paradoxaux d’une mutation et technologique et sociale

mercredi 22 mars 2017

Colloque organisé par un groupe de chercheurs appartenant à l’UCP, à l’EISTI, à l’ESSEC et à l’ECAM-EPMI.

Le colloque TERRI’2017 (« Territoires Intelligents : un modèle si smart ? ») a pour but de croiser les approches sciences et techniques, sciences humaines et sociales et aménagement sur la thématique des « Territoires intelligents ». La mise en relation de ces quatre approches ne vise pas à les positionner en miroir, mais bien davantage à les faire dialoguer afin de souligner que l’élaboration de ces projets repose sur la capacité à articuler la maîtrise technique et la capacité ou (et) la volonté des habitants, comme des entreprises, de s’en saisir, de les adopter et de les transformer.

Cinq grands axes thématiques dessineront les débats :

Axe 1 : Territoires intelligents : des technologies au service des territoires, vers une mutation de société ?

Les termes utilisés visant à promouvoir le développement durable territorial en s’appuyant sur les nouvelles technologies peuvent être trompeurs : « smart-cities », « ville numérique », « territoire intelligent »... On s’intéresse ici à l’ensemble des dispositifs technologiques mis en place pour rendre un territoire « intelligent » et on se propose d’analyser l’apport et les limites de ces dispositifs. Il s’agira, à partir d’exemples concrets d’interroger les différents acceptions du concept de « territoires intelligents », les limites de celui-ci et de contribuer à la conception d’une typologie intégrant la variété des dispositifs mis en oeuvre et des échelles auxquels ils sont censés s’appliquer

Axe 2 : Du démonstrateur à la généralisation des dispositifs : comment concevoir de nouveaux écosystèmes territoriaux ?

La complexité des nouveaux procédés techniques que les aménageurs, les entreprises et les acteurs territoriaux sont en capacité de mobiliser, nécessite de mettre en œuvre des jeux d’acteurs appropriés et collaboratifs. Il s’agira aussi d’analyser les conditions de passage du « projet pilote » à son application sur un territoire plus vaste. Par ailleurs, ces projets peuvent faire l’objet d’une transposition sur d’autres territoires. Ceci suppose des échanges d’expériences entre les territoires et l’analyse de la transférabilité des dispositifs d’un contexte à l’autre. Les conditions débouchant sur la réussite ou les échecs des projets en regard des objectifs initialement affichés seront plus particulièrement à analyser.

Axe 3 : Des systèmes aux “territoires intelligents” ?

Porté conjointement par des révolutions technologiques, environnementales et sociétales, l’avènement des « villes intelligentes », des « Eco-quartiers » et des « territoires intelligents » devient de plus en plus une réalité notamment avec des alternatives innovantes dans de nombreux domaines tels que le transport, l’habitat, l’énergie, l’industrie, les télécommunications et autres. Une révolution est en marche grâce notamment à la haute technologie qui se développe autour de systèmes de plus en plus « intelligents ». Connectés et communicants, ils sont de plus en plus associés à notre quotidien (voitures, logements, hôpitaux, communications, …). Dans le cadre de cet axe, on s’interrogera tout autant sur les dimensions conceptuelles, méthodologiques, techniques et technologiques des territoires intelligents. Le transport intelligent, l’éco-mobilité, la domotique, le bâtiment à énergie positive, les énergies renouvelables, le cloud computing, les objets connectés, …. Il s’agira d’analyser en quoi, à leur manière, ils constituent des éléments clés de la réussite des territoires intelligents.

Axe 4 : Territoires intelligents : quelles limites à l’acceptabilité sociale ?

Les nouveaux dispositifs expérimentés (à titre d’exemples, les nouveaux compteurs Linky d’ERDF, le transport en libre-service, …) sur les territoires contribuent-ils à générer de nouvelles formes de tensions (tensions entre les concepteurs des projets et les usagers, tensions entre les usagers eux-mêmes, …) ? Si l’impasse ne peut être faite à aucun moment sur les attentes, les besoins, les réticences des populations directement concernées par les dispositifs mis en œuvre, il s’agira d’interroger l’articulation entre les attentes des concepteurs et les pratiques des habitants, d’analyser les formes de participation dans lesquelles ils s’impliquent. Les usages peuvent ainsi progressivement évoluer par rapport aux objectifs initiaux.

Axe 5 : Territoires intelligents : vers de nouvelles formes d’inégalités ?

Les nouveaux dispositifs innovants contribuent-ils à générer de nouvelles inégalités (sociales, générationnelles, territoriales, …) : comment les identifier ? Comment y faire face ? La fragmentation territoriale risque-t-elle de se trouver accentuer par des dispositifs censés la réduire, qu’il s’agisse des oppositions entre ville dense et espaces périurbains et ruraux ou entre quartiers aisés et quartiers populaires ? Les nouvelles opportunités offertes par les dispositifs « intelligents » contribuent à donner des avantages compétitifs aux territoires qui les supportent, à partir desquels ils se diffusent. Il s’agira donc d’analyser les conséquences des nouvelles différenciations territoriales en train d’émerger.

Inscriptions avant le 15 mars

Voir en ligne : le programme sur le site du colloque