Martinon (J.-P.)

La profession d’architecte en France au XIXe et XXe siècle

Educations et carrières d’architectes Grands Prix de Rome et primés à ce concours

Thèse de doctorat en Sociologie sous la direction de Bernard Valade au sein de l’Université Paris 5. Thèse soutenue en 1999.

21 mai 1999 / Travaux universitaires

"Ce travail a pour sujet 492 cas d’architectes primes au grand prix de Rome de 1797 à 1966. L’analyse des structures de carrières se développant après ce concours ritualise en ses formes iconiques et ses productions de connaissances peut être intitulée : "emprises - empreintes - empires"."

Il indique lapidairement les structures académiques de l’enseignement et du savoir architectural en France et présente fragmentairement les lentes mutations de la profession d’architecte en France aux XIXème et XXème siècles lorsque celles-ci sont "inscrites" sur les tables des listes d’excellence du grand prix de Rome d’architecture ou bien dans les ateliers d’architecture (intérieurs et extérieurs) de l’école des beaux-arts. Ceux-ci produisent et reproduisent les structures traditionnelles et pédagogiques servant de viviers à des générations successives d’architectes. La spécificité de l’univers académique sinon canonique de l’enseignement de l’architecture permet d’utiliser avec discrétion le terme de "reproduction" et de "légitimité" des savoirs - transmettre, apprendre, dire, faire intériorisés par une culture de métier et par une pratique d’enseignement. Il s’agit en fait de l’ethnogenèse symbolique qui fait de ces architectes un groupe socialement organise aux soubassements stables structurant l’image de l’architecte, l’inculcation pédagogique, le pouvoir économique et la légende dorée - des héros affiches aux guerriers picrocholins autoproduisant le portrait rassurant d’un métier oblige de suivre avec retard les mutations économiques et sociales du siècle.

Décrire et analyser certains de ces groupes d’architectes détenant, manipulant et croyant en leurs pouvoirs de "législateur" de l’excellence architecturale est une des taches de ce travail qui montre le cursus scolaire des architectes dans les ateliers de formation, le cursus honorum et, l’écheveau des affiliations, des opportunités, des ruptures affichées et des réconciliations ostentatoires dans ce milieu."

Voir en ligne : le résumé de la thèse sur le site de theses.fr