Leblanc (C.)

Louis Emile Durandelle (1839-1917), un photographe au service de l’architecture

Thèse de doctorat en Histoire de l’art de l’Ecole pratique des hautes études, École doctorale de l’EPHE – ED 472, réalisée sous la direction de Jean-Michel Léniaud. Thèse soutenue le 22 janvier 2018.

22 janvier 2018 / Travaux universitaires

"Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’amélioration des techniques photographiques offre de nouveaux outils aux architectes et au monde de la construction ou de la restauration d’édifices. Certains photographes se spécialisent alors dans la photographie d’architecture et de chantier et développent ce marché nouveau. Dans ce contexte, Louis Emile Durandelle, actif à Paris entre 1860 et 1890, illustre cette adaptation de certains photographes à la demande des architectes dont l’utilisation des images d’architecture est alors en transition entre l’héritage du siècle précédent où les gravures étaient essentiellement diffusées dans des publications spécialisées et des pratiques nouvelles de diffusions plus larges des photographies d’architecture. La représentation architecturale connaît alors elle-même une transition importante, bouleversée notamment par la rapidité d’exécution des photographies. Ayant réalisé plus de dix mille photographies de reproductions d’objets d’art et d’architecture et un nombre difficile à évaluer de portraits-cartes, Durandelle joue par l’abondance de sa production et sa présence sur des chantiers parisiens majeurs un rôle important dans l’évolution des usages de la photographie par le monde de la construction. [....]"

"L’étude retrace sa biographie, son activité de photographe de chantier, d’édifices achevés et de décors monumentaux, depuis sa réalisation des clichés jusqu’à leurs usages variés faits par ses commanditaires. Elle replace l’activité du photographe parmi celles de ses pairs, à une époque où le métier de photographe d’architecture nécessite une importante maîtrise technique notamment pour lutter contre la parallaxe et les distorsions de la perspective. Elle analyse la manière dont certains architectes, certaines administrations ou certains entrepreneurs du bâtiment ont fait usage des clichés de Durandelle pour servir leurs intérêts économiques et professionnels aussi bien lors de la conception architecturale qu’au cours du chantier de construction ou pour promouvoir leur réalisation une fois l’édifice achevé."

SOMMAIRE

  • Première partie : La photographie : un outil de travail
    • Chapitre 1. Un outil documentaire, un répertoire de modèle : une aide à la création
    • architecturale
    • Chapitre 2. Un outil pour faciliter les relevés et rapports archéologiques et architecturaux : les photographies du Mont Saint-Michel
    • Chapitre 3. Un support de réflexion lors de la conception de l’édifice
  • Deuxième partie : La photographie : une pièce administrative
    • Chapitre 4. Le suivi d’un chantier de construction ou de restauration
    • Chapitre 5. Dupliquer les pièces du dossier de construction
    • Chapitre 6. Quand la photographie d’architecture devient une preuve judiciaire. Le chantier de l’École pratique de médecine
  • Troisième partie : La photographie : moyen de promotion de l’architecte
    • Chapitre 7. Les tirages de Durandelle autographiés : un détournement au profit des réseaux de la construction
    • Chapitre 8. Présentation de photographies d’architecture aux expositions et aux salons
    • Chapitre 9. Diffusion de l’œuvre architecturale à travers les photographies de Durandelle dans les revues professionnelles et les ouvrages monographiques

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