Chateau-Dutier (E.)

Le Conseil des bâtiments civils et l’administration de l’architecture publique

En France dans la première moitié du XIXe siècle (1795-1848)

Thèse de doctorat de l’École doctorale de l’École Pratique des Hautes Études en Histoire de l’art, mention « Histoire, textes et documents », effectuée au sein Histara – Histoire de l’art, des représentations et de l’administration dans l’Europe moderne et contemporaine, sous la direction de Jean-Michel Leniaud. Soutenue le 21 novembre 2016.

21 novembre 2016 / Travaux universitaires

"À l’issue de la Révolution, la rationalisation de la politique architecturale opérée au moyen d’une centralisation des affaires qui s’appuie sur un découpage administratif très hiérarchique allait permettre, en moins d’un demi-siècle, de fournir aux nouvelles institutions les édifices nécessaires à leur exercice et d’inscrire leur existence symbolique dans le bâti."

"Comme commission consultative établie auprès du ministre de l’Intérieur en 1795, le Conseil des bâtiments civils fut appelé à se prononcer sur l’ensemble des questions relatives à l’architecture que lui soumettait le ministre. Ses compétences portaient tout autant sur l’examen sous le rapport de l’art de tous les projets d’architecture construits aux frais de l’État que sur des sujets aussi divers que le règlement des honoraires, les alignements de voirie ou la liquidation des sommes dues aux entrepreneurs. Principal outil de la politique architecturale de l’État, le Conseil des bâtiments civils allait être à l’origine d’une pratique encadrée de l’architecture. En commandant l’accès à la commande publique la plus rémunératrice et la plus importante pour la notoriété de l’architecte, et par la normalisation du processus de production architectural, le Conseil et l’administration des bâtiments civils furent à l’origine, selon le mot de Georges Teyssot, d’un véritable « système des bâtiments civils » dont le rôle fut sans doute plus déterminant encore que celui de l’École et de l’Académie des Beaux-Arts dans la première moitié du XIXe siècle."

SOMMAIRE

  • Introduction
    • Problématique
    • Bilan historiographique
    • Méthodologie
    • Une histoire administrative
    • L’histoire d’un groupe professionnel
    • Une pratique encadrée de l’architecture
  • Administrer les arts en conseil
    • La mise en place d’un centralisme de surveillance
    • Les premières années d’activité
    • Un centralisme de surveillance
  • Les architectes et la "bureaucratie"
    • La mainmise « bureaucratique »
    • La centralisation impossible
    • La décentralisation administrative et la concurrence institutionnelle
  • Sociologie d’une institution
    • La composition du Conseil
    • La progression dans la carrière
    • Le travail du Conseil
  • L’enrégimentement des architectes
    • L’organisation du service des travaux
    • Les agences départementales
    • L’Inspection générale et la question du contrôle
  • Le conseil des bâtiments civils comme organisation professionnelle
    • Le rêve d’un corps d’architecte
    • Les bâtiments civils comme École pratique
    • Le combat pour la création du diplôme
  • Une architecture sous influence
    • Une nouvelle pratique du projet
    • Censurer l’architecture : la logique de l’examen
    • Modèles, types et normalisation

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