Chebahi (M.)

L’Enseignement de l’architecture à l’École des beaux-arts d’Alger et le modèle métropolitain

Réceptions et appropriations (1909-1962)

Thèse de doctorat de l’Université Paris-Est en Architecture, effectuée au sein de l’École doctorale Ville, Transports et Territoires au sein du Laboratoire Architecture, culture et sociétés sous la direction de Yannis Tsiomis. Thèse soutenue le 6 février 2013.

6 février 2013 / Travaux universitaires

"En 1881, un atelier d’architecture est fondé à l’École nationale des beaux-arts d’Alger. Jusqu’en 1940, les programmes, les concours, ainsi que les jugements et les récompenses dépendent de patrons et de jurys locaux. À partir de 1940, l’atelier devient régional et intègre le giron de l’École des beaux-arts de Paris. C’est la seule structure appartenant à l’empire colonial français à s’être vu accorder ce statut. Alors que l’évolution des pensées architecturales et urbaines d’Alger durant la période française a fait l’objet de nombreuses recherches, l’histoire de la formation des architectes dans cette ville est quant à elle demeurée inexplorée."

"Cette thèse vient donc lever le voile existant autour du modèle pédagogique développé en Algérie. Elle examine en particulier la période entre 1909 et 1962. Ces limites chronologiques correspondent à la fois à une période mieux documentée et à deux moments importants pour l’institution architecturale. En effet, l’année 1909, marque la nomination du premier architecte français natif d’Algérie à la tête de l’atelier d’architecture. Cet avènement est le point de départ d’un enseignement de l’architecture plus structuré et mieux organisé. Quant à l’année 1962, elle signe la fin de la présence française en Algérie et la naissance de l’école algérienne. Cette recherche, qui fait confluer histoire de l’enseignement en France et histoire de la colonisation, s’est notamment construite sur les interrogations suivantes : quelle forme l’enseignement de l’architecture en Algérie a-t-il revêtu durant la période coloniale ? Transplantation à l’identique du modèle pédagogique instauré par les Beaux-Arts de Paris, adaptation ou refondation ? Quelle part a pris la dimension régionale dans l’éducation architecturale diffusée en Algérie ? L’intérêt de cette thèse est de situer l’enseignement prodigué à l’atelier d’architecture d’Alger par rapport au modèle pédagogique des Beaux-Arts de Paris, et de le replacer dans le contexte général de l’émergence d’une identité architecturale propre à la colonie. Au travers d’une analyse comparée entre la pédagogie diffusée à Paris et à Alger, cette recherche démontre qu’une structure formant à l’art de bâtir est indissociable du territoire qui l’abrite, de la population qui la fréquente, ainsi que de l’environnement politique et culturel qui l’entoure. Par ailleurs, cette thèse contribue à mettre à jour les transferts culturels et professionnels qui s’opèrent entre la métropole et sa « périphérie »."

MEMBRES DU JURY

  • M. Jean-Lucien Bonillo, Professeur de l’ENSA Marseille- HDR, Rapporteur
  • M.Tim Benton, Professeur Émérite de l’Open University, HDR, Rapporteur
  • Mme Nabila Cherif, Maitre de Conférences, Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger- HDR, Examinateur
  • M. Jean-Louis Cohen, Professeur des Universities, Institute of Fine Arts, New York University- HDR, Examinateur
  • M. Yannis Tsiomis, Professeur de l’ENSA Paris la Villette- Directeur d’études EHESS- HDR, Directeur de thèse

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