Touchard (O.)

L’action urbaine écologique de Bordeaux Métropole

Le plafond de verre de la nature ou la conflictualité tacite des pratiques de l’aménagement

Thèse de doctorat en Aménagement de l’espace et Urbanisme, laboratoire PASSAGES UMR 5319

5 mars 2019

Ophélie Touchard est diplômée de Sciences Po Bordeaux et de l’Institut d’Aménagement, de Tourisme et d’Urbanisme et docteure en Urbanisme, Aménagement de l’Université Bordeaux Montaigne. Elle est aujourd’hui chargée de recherche "Climat et urbanisme" au sein du Centre National de la Recherche Scientifique.

Soutenance le 5 mars 2019 à l’Université Bordeaux Montaigne

Résumé de la thèse :

Cette thèse propose d’étudier les obstacles à l’intégration de la nature dans les pratiques aménagistes contemporaines. À travers une approche interdisciplinaire à la croisée de l’urbanisme et de la science politique, cette analyse s’inscrit à la suite des recherches sur les visions plurielles de la nature comme espace de l’urbain et vise à mieux comprendre la faiblesse actuelle de l’action environnementale publique. L’approche retenue contribue ainsi à croiser action urbaine et action publique environnementale dans ce que nous qualifions d’action urbaine écologique. Les résultats de cette recherche s’appuient sur la mise en place d’une recherche-action, menée de 2014 à 2017 avec la Communauté Urbaine de Bordeaux (aujourd’hui Bordeaux Métropole). Il s’agissait de rentrer au cœur des pratiques professionnelles et décisionnelles de l’aménagement public bordelais, pour mieux décomposer les habitudes, les raisonnements et les logiques urbaines, en particulier celles qui représentaient des obstacles à la mise en place d’une action urbaine écologique. Nous verrons que l’action urbaine écologique de Bordeaux Métropole illustre de manière singulière le traitement ambigu actuel de la nature administrée et aménagée. La pluralité des interventions de l’intercommunalité bordelaise en matière de nature urbaine n’aboutit d’abord pas à une dimension intégrée et proactive de l’aménagement métropolitain. Elle se heurte à ce que nous appellerons un plafond de verre de la nature, qui nous amènera ensuite à en soulever les ressorts et les mécanismes. En soulevant la conflictualité silencieuse des pratiques aménagistes bordelaises, nous mettrons enfin en lumière la difficulté de faire se rencontrer aménagement et gestion écologique de l’urbain au sein des cadres locaux d’administration du territoire. Et de démontrer ainsi le besoin de (ré)investir les dimensions « spatiale » et stratégique de l’aménagement écologique.

Mots clés : nature, biodiversité, Bordeaux Métropole, pratiques professionnelles, action urbaine, interdisciplinarité, écologie urbaine, politique urbaine, aspect environnemental

Le jury est composé de :

  • Agnès BERLAND-BERTHON, Professeur des Universités, Université Bordeaux-Montaigne
  • Michel FAVORY, Professeur Émérite, Institut d’études politiques de Bordeaux/Université Bordeaux Montaigne
  • François MANCEBO, Professeur des Universités, Université de Reims Champagne Ardenne
  • Denis MARTOUZET, Professeur des Universités, Université François Rabelais Tours
  • Gilles PINSON, Professeur des Universités, Institut d’études politiques de Bordeaux

Voir en ligne :
 L’intégralité de la thèse sur le site HalSHS
 La page personnelle d’Ophélie Touchard