Thèse de doctorat en Sciences de l’architecture de l’Université de Lorraine effectuée au sein de l’École Doctorale IAEM Lorraine, Laboratoire MAP-CRAI,
Centre de Recherche en Architecture et Ingénierie UMR MAP n°3495 (CNRS/MC MAP), École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy, sous la direction de Gilles Halin. Thèse soutenue le 20 avril 2021.
"Le Building Information Modeling (BIM) est une technologie innovante qui regroupe un ensemble de méthodes, procédés et outils de travail permettant d’alimenter et d’exploiter une base de données contenant des informations d’un ouvrage tout au long de son cycle de vie. Il permet d’améliorer la performance des ouvrages et la manière dont on les conçoit, construit et gère. Sa diffusion est encouragée en France et à travers le monde, car il porte un fort potentiel à la fois pour le secteur de la construction dans son ensemble et pour le gestionnaire de patrimoine qu’est l’État. Le BIM nécessite cependant la mise en place d’un cadre technique, règlementaire et humain conséquent. Sa diffusion est lente et il suscite des réactions assez contrastées chez les professionnels, en particulier les architectes. Ces derniers, par la place importante qu’ils tiennent dans l’équipe de maîtrise d’oeuvre, constituent un acteur incontournable de la transition de l’ensemble du secteur vers des pratiques BIM. Bien qu’il s’agisse d’une innovation collaborative, l’adoption de pratiques BIM impacte chacune des entreprises qui le mettent en place à titre individuel. Cet impact est très peu connu et étudié pour l’instant, tant au niveau organisationnel qu’à l’échelle du secteur."
"Dans ce travail de recherche, nous proposons des modèles permettant d’appréhender la diffusion et l’adoption du BIM au sein des organisations. Nous avons également référencé les facteurs qui impactent la décision d’adopter des pratiques BIM dans les organisations ainsi que ceux qui impactent le succès ou l’échec de sa mise en oeuvre. Ces modèles nous ont permis de réaliser une enquête auprès des agences pour cartographier l’état du secteur de l’architecture, de la diffusion du BIM chez les architectes, et la manière dont ils l’implémentent. L’enquête a mis en évidence certaines contradictions entre la culture professionnelle des architectes et la nature du BIM. Le fait que les agences aient commencé à déployer des pratiques BIM malgré ces nombreuses contradictions peut être le marqueur d’un changement culturel important pour la profession d’architecte. Notre immersion au sein de plusieurs agences nous a permis d’étudier les mécanismes à l’oeuvre au cours de l’implémentation d’outils et de pratiques BIM. Cette phase de changement souvent radical pour une agence est difficile à mener. Nous nous sommes donc appuyés sur l’ensemble de nos résultats pour proposer des recommandations et une feuille de route à destination des agences qui souhaitent implémenter des pratiques BIM."
PLAN DE LA THESE
Partie 1 : État de l’art
Partie 2 : Proposition n°1 : Un cadre de recherche pour étudier l’adoption du BIM
Partie 3 : Enquête sur les pratiques numériques dans les agences
Partie 4 : Proposition n°2 : Une feuille de route pour l’implémentation du BIM
Conclusion générale
Lire l’intégralité de la thèse sur le site tel.archives-ouvertes
