Darrieus (M.)

Le pouvoir de l’État français sur l’architecture

Engagements institutionnels et trajectoires individuelles

Sociologies, 2021, Dossier "Penser l’architecture en sociologie" préparé par Olivier Chadoin et Laura Brown.

1er septembre 2021 / Articles scientifiques

"Cet article questionne le rôle de l’État français aujourd’hui, à l’intérieur du champ de l’architecture, pour comprendre la permanence de son pouvoir d’autorité. Se pourrait-il que, ses prérogatives de commanditaire de marchés de maîtrise d’œuvre s’amenuisant à force de crises économiques et de décentralisation, l’État par le biais d’actions de promotion culturelle, se soit orienté vers un rôle de prescripteur de talents ? Inventant, de la sorte, des instruments de pouvoir plus symboliques. Nous avons étudié les trajectoires et pratiques d’acteurs de deux services centralisés, des années 1980 à aujourd’hui : la Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP) et l’Institut français d’architecture (Ifa). Cela nous a permis de démontrer que le système de gouvernance français entretient une centralité des pouvoirs, dans un monde culturel pourtant décentralisé et au sein de groupes professionnels, pourtant auto-gouvernés."

PLAN DE L’ARTICLE

  • L’État, perpétuelle instance de consécration dans les champs de production culturelle ?
  • Inciter à la « qualité architecturale » : médiatisation et rationalisation de la commande
  • La règle de l’interconnaissance institutionnalisée, l’horizon d’attente officialisé
  • Les années 1990 et l’État communicant : découvrir, amplifier et prescrire des talents
  • De la promotion de l’architecture à la promotion de l’architecte
  • Les années 2000 : éclatement de la commande et mise à mal du pouvoir incitatif
  • Vers une décentralisation de la reconnaissance des architectes

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