Nicolas (A.)

L’apogée des concours internationaux d’architecture

Le rôle de l’UIA 1948-1975

Préface de Védrine (H.), Editions Picard, Paris, 2007.

2007 / Livres

« Au sein de l’histoire de l’architecture du XXe siècle, ce livre explore l’histoire des relations internationales et de la profession d’architecte après la Seconde Guerre mondiale, en particulier au travers des grands concours d’architecture et d’urbanisme. Pris ici comme une métaphore architecturale des tensions diplomatiques de la période, les compétitions internationales connaissent un regain d’intérêts après 1945, notamment grâce à l’action de l’Union internationale des architectes (UIA).
La politique de régularisation et de défense de la qualité architecturale menée par cette ONG de l’architecture se lit au travers d’une analyse thématique d’une centaine de concours internationaux, qui éclaire les questions de la maîtrise d’ouvrage, de l’exportation de ce procédé essentiellement européen, de la programmation et de la critique architecturale. Certains d’entre eux font l’objet d’une étude approfondie : les concours d’architecture de la Basilique de Syracuse (1956), de l’OMS à Genève (1959) et des logements de la CECA (1965), d’urbanisme de Berlin (1958), de Tunis (1961), ou encore ceux du siège de l’Unido à Vienne (1969) et du centre Pompidou (1971).

Cette enquête qui se fonde sur de nombreuses sources françaises et étrangères, restitue un pan inédit de l’histoire professionnelle des architectes et retrace une évolution des pratiques de 1948 à 1975. Au moment où le statut d’architecte libéral commence à connaître une profonde transformation sous l’effet de la concurrence économique et technique, les compétitions apparaissent comme un outil de défense ultime de cette spécificité. Ils laissent entrevoir l’émergence d’une nouvelle génération d’architectes urbanistes acquis aux valeurs du mouvement moderne, et l’organisation de la profession sur le modèle occidental dans des pays extra-européens.
Malgré leur remise en question partielle dans les années 70, les concours suscitent toujours autant de débats. Cette étude critique d’une période révolue apporte des arguments en faveur d’une démocratisation de la procédure, fondée sur la compétition et l’expertise. »