Matthey (L.)

Malaise dans la profession

Les urbanistes suisses face aux transformations de leur métier

Métropolitiques, 14 janvier 2015.

14 janvier 2015 / Articles scientifiques

La définition du périmètre des métiers de l’urbanisme fait depuis longtemps l’objet de controverses, actualisées ces dernières années par l’émergence de nouveaux paradigmes à l’intérieur du champ. Laurent Matthey analyse, à partir de l’exemple genevois, comment les transformations récentes des conditions de l’exercice produisent des conflits autour des savoirs, des compétences et des identités professionnelles des urbanistes.

"La délimitation du périmètre des métiers de l’urbanisme donne lieu, de façon chronique, à des controverses plus ou moins vives. Il y a quatre ans, le Collectif national (français) des jeunes urbanistes profitait, par exemple, de la tribune offerte par Métropolitiques (Gallardo 2010) pour s’étonner que la carrière d’ingénieur de la fonction publique territoriale leur soit fermée depuis un arrêté de 2009. Presque simultanément (2011), 380 urbanistes fondaient une association des nouveaux urbanistes, et « s’engage[aie]nt pour l’organisation de leur profession ». Dans le même temps, à un niveau plus théorique, des chercheurs et praticiens de renom ont évoqué l’émergence d’un urbanisme « transactionnel » (Lévy 2006), sans substance et orienté sur la gestion des processus, ou ont réfléchi à la manière de refonder la notion de projet (Vigano 2012)."

Voir en ligne : lien vers la revue Métropolitiques