Djelal (N.), Potie (P.), Trodi (F.)

L’architecte paysagiste à Alger pendant la période coloniale (1830-1962) : une figure émergente

Numéro varia de la revue "Projets de paysage" N°13, publié le 19 février 2016.

19 février 2016 / Articles scientifiques

La profession d’architecte paysagiste est inexistante aujourd’hui en Algérie. En dépit des multiples projets emblématiques d’aménagement paysager qui ont vu le jour, depuis les premières plantations du génie militaire français jusqu’au plan de Constantine, la figure du concepteur paysagiste peine à voir le jour en Algérie, contrairement aux deux pays voisins (le Maroc et la Tunisie). En partant d’une démarche historique, cet article montre comment les compétences de l’ingénieur ou de l’architecte ont été sollicitées pour réaliser des projets d’aménagement paysager à Alger jusqu’en 1962.

"Quels rôles ont joué les concepteurs paysagistes dans les différentes politiques urbaines de l’Algérie au cours de la période coloniale ? Ces professionnels, qui commençaient à émerger dans les villes françaises à la même époque, ont-ils existé en Algérie ?
Nous essayerons dans cet article de rappeler d’abord les moments marquants de l’histoire générale des architectes paysagistes depuis le XIXe siècle (en termes de formation et d’évolution du métier de paysagiste), puis des pratiques urbaines impliquant des figures professionnelles militaires ou civiles (architectes, urbanistes, ingénieurs) qui ont joué le rôle de concepteur paysagiste dans l’Algérie coloniale. Nous défendrons enfin l’idée que l’espace urbain algérois a hérité des espaces paysagers produits pendant cette période par le biais des multiples politiques publiques d’aménagement, notamment d’embellissement réglementaire. La profession de paysagiste concepteur n’y a pas été organisée, mais les compétences requises dans ce domaine ont pu émerger pendant la période coloniale comme d’ailleurs en métropole à la même époque."

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