Sous la direction de Cohen (J.-L.), Grossman (V.)

AUA

Une architecture de l’engagement, 1960-1985

Éditions La découverte, Collection Dominique Carré, 320 pages, novembre 2015.

11 novembre 2015 / Livres

Rassemblant plusieurs générations de concepteurs aux origines disciplinaires et géographiques très diverses, l’AUA a développé son activité pendant 25 ans dans une France saisie par la modernisation et en proie à une activité politique intense – de la guerre d’Algérie finissante au premier mandat de François Mitterrand. En quelque sorte banni des grands centres urbains, il a opéré dans les territoires de banlieue et dans les premières villes nouvelles, dans un jeu permanent entre les initiatives des collectivités locales et les programme de l’État.

L’engagement, défini par une participation active à l’histoire, marque l’ensemble des actions de l’AUA, qui n’a jamais dissocié la réponse aux attentes des élus et des militants de ses objectifs architecturaux. Cette démarche traverse tous les domaines dans lesquels l’Atelier a déployé son action ; l’habitation et les équipements publics ; l’urbanisme des tissus de banlieue et un souci pionnier du paysage ; la confrontation avec les techniques d’industrialisation et les modèles innovants. L’AUA a par ailleurs été parmi les pionniers d’un nouvel exercice professionnel fondé sur la coopération, le dialogue et le partage, qui a fait figure d’exemple et dont l’esprit pionnier et fécond est lisible dans les projets conduits par une nouvelle génération d’architectes issus de l’enseignement d’après 1968. La diversité des écritures architecturales (Jacques Kalisz, Henri Ciriani, Paul Chemetov, etc.) s’accompagne d’une adhésion partagée à un ensemble de principes, comme la fidélité aux idées du mouvement moderne, une réflexion persistante sur le travail d’équipe avec le souci de la pluridisciplinarité et l’attachement à la dimension sociale de l’architecture.

Voir en ligne : la table des matières sur le site de l’éditeur