08/04/2014 - Concevoir des projets pour faire accepter le développement durable ?

mardi 8 avril 2014

Cinquième journée de l’atelier Développement durable et “acceptabilité sociale”

Responsables de la séance : Jérôme Boissonade et Thierry Paquot

"Cette séance vise à explorer le rôle de la conception dans l’acceptabilité sociale de l’espace urbain et architectural et plus spécifiquement la part que joue aujourd’hui le développement durable comme moyen et comme finalité dans cette relation entre conception et acceptabilité spatiale.

Dans leur présentation de la séance intitulée “Concepteurs de durabilité : des quartiers pour éco-habitants idéaux ?”[1], Pierre-Arnaud Barthel et François Valégéas montraient comment les concepteurs institutionnels pensent et programment la vie quotidienne au sein des éco-quartiers. Un chef de projet nantais disait de façon éclairante : « On impose des modes de vie, on est assez stalinien. C’est un pari car on ne fait pas un écoquartier sans changer les pratiques. ».

Nous nous intéresserons d’une part aux liens entre projet urbain et projet social à travers la projection des usages que réalisent les acteurs de la conception (architectes, maitres d’œuvre, bureaux d’études techniques, etc.). D’autre part, nous tenterons de saisir le rôle exact des acteurs qui, sans participer directement à la conception, participent à contextualiser, encadrer ou inspirer le travail des concepteurs (revues spécialisées, assistants à la maîtrise d’ouvrage, etc.).

Dans un premier temps, l’enjeu est bien de rentrer « dans la cuisine » de la fabrication de ces espaces “durables” pour saisir les processus de projection à l’œuvre en termes d’anticipation des usages attendus ou crains, et en termes d’apprentissage et d’éducation aux usages projetés et espérés.

Dans un deuxième temps, il s’agira de comprendre comment les modèles et les récits portés par les autres acteurs urbains et architecturaux en termes de ville durable ou d’architecture “écologique” se traduisent dans les projets ? Comment les architectes et les urbanistes s’approprient ces modèles et ces récits pour faire de l’urbanisme ou de l’architecture “durable”.

Dans un troisième temps, nous tenterons de saisir comment les projets “durables” portés par les acteurs et les concepteurs et ayant pour ambition de changer la ville, transforment les pratiques vers plus de durabilité, afin de questionner ces processus de conception en termes d’acceptabilité, de gouvernementalisation ou d’émancipation."

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