23/04/18 - Appel à contributions - Sous l’œil du genre : domination, visibilité, mobilisation

lundi 23 avril 2018

Appel à contributions dans le cadre du séminaire de recherche "Sous l’œil du genre : domination, visibilité, mobilisation" et à l’occasion de la "Semaine de l’égalité : genre et ville", organisé par le Laboratoire Innovation Formes Architecture Milieux (LIFAM) le 30 mai 2018.

OBJET

Depuis plusieurs années, le concept de genre — comme l’ensemble des rapports de pouvoirs liés à la bipartition hiérarchisée entre les hommes et les femmes (L. Bereni) — et la notion d’androcentrisme, se sont imposés dans la réflexion sur les espaces urbains et (dans une moindre mesure) architecturaux, pour modifier et renouveler profondément, ou tout du moins irréversiblement, le regard théorique sur la notion même d’espace public et le principe d’égalité qui le fonde.

L’architecture elle-même, par exemple dans sa configuration des espaces privés, se voit naturellement convoquée par le questionnement sur les normes hégémoniques du genre, la domination masculine et l’hétérosexisme dont le point d’application privilégié est le corps des femmes, en tant qu’il s’inscrit dans un ordre du dicible et du visible (un régime de parole et de visibilité) régi par ces normes telles qu’elles se réfléchissent et s’expriment par / dans / à travers l’espace architectural.

Si les stratégies et les tactiques individuelles de contournement — et donc de confirmation — de la domination (évitement, auto-censure, invisibilité, etc.) ont déjà fait l’objet de nombreuses analyses, cette journée d’étude souhaiterait se focaliser sur les mobilisations collectives et les pratiques féministes visant à remettre en question et à contrecarrer les schémas spatiaux de la domination masculine, tel qu’ils peuvent s’exprimer dans la conception (théorique et pratique) des espaces architecturaux et urbains, ou tout du moins en constituer des effets : division et hiérarchie sexuée / sexiste des espaces, contrôle social, « murs invisibles » (G. Di Meo).

Est attendue une attention particulière aux actrices et aux acteurs de ces mobilisations collectives dans leur diversité, celle de leurs pratiques (marches nocturnes, occupation d’espaces, auto-défense, etc.), de leurs modes de mobilisation (motifs, événements déclencheurs, discours déployés, rapports à la théorie féministe, à la question urbaine, etc.), de leurs lieux de mobilisation (espace de travail, d’habitation,quartiers, etc.), ainsi que les résistances qu’elles rencontrent. Aussi est vivement encouragée la mobilisation des perspectives intersectionnelles.

Les terrains envisagés ne se limiteront pas non plus à la France et à ses métropoles. De même, une concentration sur les phénomènes contemporains pourra s’enrichir de leur mise en perspective historique.

Cette journée d’étude s’adresse aux chercheur.e.s de toutes disciplines, en particulier (sans exclusive) les doctorant.e.s et les jeunes chercheur.e.s qui pourront exposer l’état de leurs recherches en cours, leur méthodologie, les difficultés qu’elles rencontrent.

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : 23 février 2018

Adresse d’envoi : lambert.dousson@gmail.com

Format de soumission : abstract de 3000 signes espaces compris maximum et une bio-bibliographie de l’auteur.e

Voir en ligne : l’appel à communications sur le site du LIFAM