06/03/18 - Bâtir. Le chantier en représentation (XVIe-XXIe siècle)

mardi 6 mars 2018

Conférence de Valérie Nègre dans le cadre du séminaire "Discours parallèles de l’architecture : (XVIe-XXIe siècles)" et du cours "Histoire, patrimoine, projet" par Pr Gilles Ragot, Émilie d’Orgeix (UBM) et Pr Gilles-Antoine Langlois, Gauthier Bolle (ENSAPBx), à Arc en rêve, le 6 mars 2018.

Cette communication a pour objet de présenter l’exposition « Bâtir. Le chantier en représentation (XVIe-XXIe siècle) » programmée à la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris de novembre 2018 à mars 2019.

OBJET

En Occident, les représentations visuelles de l’acte de bâtir sont, depuis la
Renaissance, extrêmement nombreuses et variées. Les images de cette activité fondamentale de l’homme sont récurrentes dans l’art, mais aussi dans les journaux, les documentaires, les affiches, les jeux d’enfants, etc. Le chantier est mis en scène par les artistes, les amateurs et parfois même par ceux qui y travaillent.

Ce sont là des sources précieuses qui permettent de documenter des savoir-faire et des procédés constructifs. On peut reconstituer grâce à ces images des activités et des structures par nature temporaires ; elles donnent à voir des lieux, des machines, des outils, des méthodes de construction et des gestes artisanaux disparus. Mais ces images ne montrent pas seulement des opérations techniques. Le chantier, depuis des temps très anciens, apparaît comme un théâtre de la société. Les Grands s’y font représenter et les artisans y apparaissent tantôt comme des exploités, tantôt comme des héros de la modernisation. La représentation d’un chantier peut glorifier un souverain, servir de propagande à un régime ou, à l’inverse, ridiculiser un homme politique et dénoncer les désordres d’un Etat. A partir du siècle des Lumières, les maquettes d’édifices en construction entrent dans les cabinets de curiosité des princes et des élites. Un mouvement d’esthétisation de la construction se dessine. Au siècle suivant et surtout au XXe siècle, le chantier devient pour certains plus important que l’édifice même. Il inspire les architectes et les artistes par son processus et son caractère provisoire et contribue à transformer l’art et l’architecture.

L’exposition a pour ambition de dévoiler ces différentes facettes. Montrer à un large public que l’activité technique est éminemment politique, sociale et artistique. On présentera le parti de la manifestation et les questions de méthodologie que soulève une telle approche visuelle.

INFORMATIONS PRATIQUES

Date : 6 mars 2018 à 18h00

Lieu : Arc en rêve - centre d’architecture, salle de communication