28/06/20 - Appel à contributions - Séminaire HEnsA20 - "Paris-province"

dimanche 28 juin 2020

Appel à contributions « Paris-province » dans le cadre du 8e séminaire du programme de recherche national HEnsA20 (Histoire de l’enseignement de l’architecture au XXe siècle) soutenu par le Comité d’histoire et le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère du ministère de la Culture qui se tiendra à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille en novembre 2020.

"Le XXe siècle aura été celui de la création d’un enseignement national de l’architecture en province : 1903 marque la naissance des écoles régionales, 1968 celle des unités pédagogiques et 2008 celle des écoles nationales supérieures d’architecture. En un siècle, l’hexagone aura été ponctué d’établissements qui, régionaux à leur naissance, sont aujourd’hui nationaux. Néanmoins, les provinces n’avaient pas été des déserts jusque-là : il y existait nombre d’écoles municipales dont plusieurs offraient une formation à l’architecture, même si Paris se distinguait par le prestige et l’importance de ses établissements. Que signifie l’organisation d’un enseignement « national » sur l’ensemble du territoire ? Dans quelles perspectives et avec quels moyens a-t-il été créé ? A-t-il été impulsé ou repoussé par les régions
auxquelles il était destiné ?"

OBJET

"C’est l’ensemble de ces questions que cet appel à contributions propose d’aborder, qu’elles soient liées aux politiques engagées par l’État, aux stratégies des villes et des régions, au mode et à la nature des enseignements dispensés ou encore aux parcours prévus et vécus des élèves et des étudiants, aux démarches pédagogiques et aux carrières des patrons et des enseignants.

Les écoles régionales d’architecture ont connu une lente gestation, marquée par la
résistance qu’ont opposé l’École des Beaux-Arts et les principales sociétés professionnelles parisiennes à l’Association provinciale qui en réclamait la création. L’histoire en est maintenant bien connue. Leur avènement a eu lieu alors que la Troisième République menait une politique artistique dont l’un des volets visait à « nationaliser le système pédagogique ». Ainsi, dans les années 1880, nombre d’écoles municipales des Beaux-Arts ont-elles été placées sous la tutelle du ministère, devenant régionales. Une vingtaine d’années plus tard, la décision d’ouvrir des écoles régionales d’architecture paraît s’inscrire dans le même mouvement. Les liens cependant n’en ont pas été étudiés. La volonté du ministère a-t-elle été guidée par les mêmes objectifs ? Les unes ont-elles succédé aux autres ? Quinze villes furent pressenties pour accueillir une école régionale d’architecture dont certaines pouvaient s’enorgueillir d’offrir déjà une formation au sein de leur école des Beaux-Arts, telles que Lyon, Nancy, Marseille, Toulouse, Rouen... Leurs réactions furent variées. Quelles raisons ont-elles avancées à leur refus ou leur assentiment ? Quelles personnalités furent sollicitées pour fonder ces nouvelles écoles et comment l’ont-elles été ? Furent-elles choisies dans la sphère locale ou dans le milieu professionnel parisien ? Y eut-il d’ailleurs un moment à partir duquel l’élite parisienne des Beaux-Arts lorgna sur ces écoles régionales ? Quels ont été les moyens alloués par l’État et quels sont ceux qui ont été exigés des municipalités ? Des analyses transversales, confrontant plusieurs situations permettraient d’appréhender les tensions qui opposèrent villes et État dans une démarche qui, de toute évidence, n’a pas fait l’unanimité. [...]"

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite d’envoi : le 28 juin 2020

Adresse d’envoi : amandinediener@wanadoo.fr

Modalités : argumentaire d’une page environ avec mention des sources mobilisées et bibliographie succincte, court CV.

Appel à contributions