10/09/20 - Appel à contributions - Revue Lien Social et Politiques - "Inégalités d’appropriation du logement et de l’habitat"

jeudi 10 septembre 2020

Appel à contributions de la revue Lien social et Politiques pour le numéro "Inégalités d’appropriation du logement et de l’habitat" dirigé par Hélène Bélanger, Professeure au Département d’études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal et Nadine Roudil, Professeure à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val de Seine (CHR-UMR CNRS Lavue).

"Le logement, en tant que réalité physique offrant des possibilités de s’abriter et de pratiquer des activités quotidiennes, est central au bien-être physique et psychologique des populations et au développement des milieux de vie. Mais cet objet investi matériellement et symboliquement par des ménages perd parfois de sa valeur d’usage pour devenir un simple objet de spéculation, et ce, à différentes échelles. Ces deux visions se confrontent dans l’espace public et médiatique et tentent d’influencer la fabrique de la ville, ce qui n’est pas sans incidence sur les populations. Ce numéro vise à éclairer les différents types de rapports socio-inégalitaires d’appropriation du logement et de l’habitat dans ses formes individuelles et collectives et dans ses différentes logiques."

AXES

  • Les structures du rapport socio-inégalitaire : État, ménages, finance
    Ce premier axe s’intéresse aux structures des rapports socio-inégalitaires pour leur rôle dans la production du logement et de l’habitat comme bien marchand. Nous nous intéressons à la démission de l’État et à l’accaparement du logement par le secteur financier, y compris dans le logement social, le logement pour personnes âgées ou le logement étudiant. Mais les articles pourront également éclairer les liens et dynamiques entre les pouvoirs publics et les acteurs du privé dans la création d’habitats « spectacularisés » ou « touristifiés », que ce soit en ville ou dans des milieux ruraux. Nous invitons également les contributions qui portent sur le rôle des ménages comme acteur structurant à plus petite échelle, mais non moins important, notamment dans la condoïsation (transformation en copropriétés) du marché du logement locatif, la création d’inégalités entre générations dans l’accès à la propriété ou le maintien à domicile.
  • Les ménages face aux inégalités de logement : insécurité(s) et sécurité(s) résidentielles
    Le deuxième axe s’intéresse aux effets, sur les ménages, des structures dans la production des inégalités de logement et d’habitat. Nous invitons les contributions qui explorent, à différentes échelles, l’immobilité forcée des ménages en situation de logement inadéquat, les discriminations vécues d’accessibilité au logement ou encore les mobilités physiques ou symboliques forcées des ménages. Nous nous
    intéressons aux différentes déclinaisons de l’insécurité vécue par les ménages, incluant dans ses dimensions psychosociologiques. Mais face à ces inégalités, nous invitons aussi les contributions qui se penchent sur les sécurités résidentielles des populations favorisées dans les rapports socio-inégalitaires au logement, entre autres dans leurs dynamiques d’entre-soi.
  • Les politiques du droit au logement : mobilisations, pouvoirs publics et tiers secteur face aux inégalités
    Ce troisième axe s’intéresse à la réponse sociale et politique face à ces rapports socio-inégalitaires au logement et à l’habitat. Si les contributions peuvent documenter les mouvements de mobilisation luttant pour le droit au logement sur la place publique, ou les tentatives des pouvoirs publics, surtout à l’échelle locale, de pallier leur désengagement dans la production de logement social par des stratégies de mixité sociale programmée ou leur équivalent, nous nous intéressons aussi aux alternatives plus ou moins récentes à la production publique ou privée du logement et de l’habitat : au tiers secteur qui occupe une place prépondérante comme alternative au développement de logement social depuis un certain temps, ainsi qu’à d’autres avenues, certaines subversives, dont le squat, peuvent trouver un écho favorable dans certaines collectivités, voire provoquer de la curiosité parmi certains pouvoirs publics plus progressistes.

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : 10 septembre 2020.

Adresses d’envoi : belanger.helene@uqam.ca ; nadine.roudil@paris-valdeseine.archi.fr

Modalités : Proposition de 1 à 2 pages (ou env. 6 000 signes) en précisant l’affiliation universitaire.

Appel à contributions