20/03/22 - Appel à communications - Colloque ASRDLF - Session "Les territoires comme ressources pour l’action publique et les initiatives citoyennes en transition ? "

dimanche 20 mars 2022

Appel à communications pour la session spéciale "Les territoires comme ressources pour l’action publique et les initiatives citoyennes en transition ? " coordonnée par Laurent Matthey (Université de Genève), Christine Schaut (ULB) et Ludivine Damay (ULB) au sein du 58e colloque de l’Association de Science Régionale de Langue Française "Transitions, gouvernance territoriale et solidarités" qui se tiendra à Rennes du 29 juin au 1er juillet.

"Depuis le début des années 90, le territoire a fait l’objet d’une attention redoublée de l’action publique. Chargée de lutter contre les effets de la question urbaine, les problèmes de vivre-ensemble et les insécurités, l’action publique s’est « territorialisée » en fonction des frontières administratives et de statistiques socio-culturelles et économiques, souvent éloignées des mondes vécus des usagers des lieux (Debarbieux et Vannier, 2002). Le territoire y est perçu en termes de manques et de problèmes qu’il s’agit de traiter à la racine : il est « est à la fois le problème et la solution » (Genestier, 1999). Avec la montée en puissance des référentiels du développement durable d’abord et de la transition écologique ensuite, on assiste à une évolution notable des modalités de prise en compte des territoires aussi bien dans le chef des pouvoirs publics de différents niveaux que des citoyen.e.s, engagé.e.s dans les mouvements de transition écologique."

"La question de l’échelle territoriale est centrale pour l’expérimentation et la traduction de ces politiques in situ (Hamman 2012). Le territoire y est considéré comme une ressource dans ses dimensions environnementales et matérielles (au
travers de ses infrastructures, équipements et autres aménités), sociales (comme support privilégié de la participation et de l’expression du commun), économiques (l’économie circulaire y trouve son territoire de production et de consommation privilégié) et politiques (comme lieu d’émergence de nouvelles formes d’engagement). A l’aune de la transition écologique et de ses réquisits (comme la mobilité durable), les limites spatiales de l’action publique se recomposent donc, prétendant s’ajuster davantage aux espaces de vie des usagers voire même aux cadres des grands « bassins » promus par la nouvelle écologie politique et le biorégionalisme."

OBJET

"L’objectif de cette session est d’analyser cette transformation tant au niveau de l’action publique que des initiatives citoyennes qui, toutes deux, s’emparent des territoires pour mener à bien leurs actions. Dans quels termes et quelles limites spatiales y font-elles appel ? A quelles de leurs ressources et à quels de leurs acteurs s’adressentelles prioritairement ? Sous quelles modalités de gouvernance les acteurs publics (notamment les régions) les impliquent-ils ? Avec quels effets, entre autres en termes d’égalité sociale, sur les territoires eux-mêmes ? Comment les initiatives citoyennes et celles des acteurs publics s’interpénètrent-elles (ou pas) ? Tous les territoires locaux font-ils l’objet de leur égale attention ? Cet intérêt pour les territoires implique-t-il de nouveaux rapports entre eux, entre autres entre les territoires urbains, métropolitains, péri-urbains et ruraux ?

AXE

"Autant de questions auxquelles cette session tentera de répondre. L’approche multidisciplinaire, faisant tant appel à la sociologie, la géographie, l’urbanisme, les sciences politiques ou bien encore l’économie territoriale, y sera valorisée comme les études de cas dans une visée monographique ou comparative."

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : le 20 mars 2022.

Modalités : résumé de 800 mots avec objectif de la communication, originalité du sujet, méthode utilisée, résultats obtenus accompagné de 5 mots-clefs et d’une bibliographie spécifique à la proposition (10 titres maximum)

Dépôt en ligne sur la plateforme du colloque ASRDLF complété d’un envoi aux adresses suivantes : ludivine.damay@ulb.be ; christine.schaut@ulb.be ; laurent.matthey@unige.ch

Appel à communications