D’Orazio (A.)

S’associer pour habiter et faire la ville

De l’habitat groupé autogéré à l’habitat participatif en France (1977 – 2015) : exploration d’un monde en construction

Thèse de doctorat en Aménagement de l’espace et Urbanisme au sein de l’école doctorale ED 395 MCSPP "Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent" - Université Paris Ouest Nanterre La Défense, de l’UMR LAVUE CNRS 7218 et du Laboratoire Mosaïques. Thèse soutenue le 3 juillet 2017.

3 juillet 2017 / Travaux universitaires

"Cette thèse s’intéresse aux capacités des citoyens, en France, à agir collectivement et à impulser des productions « alternatives » de leur cadre de vie et de leur cadre habité. Fondées largement sur une critique des modes de production conventionnels, ces démarches en proposent un dépassement dans une perspective de mutualisation et de solidarité. Si elles se réclament d’expériences étrangères, elles s’inscrivent en même temps dans la poursuite d’un débat tant idéologique qu’opérationnel qui a parcouru le XX° siècle sur la participation des habitants à la production de l’habitat. "

"En portant notre regard sur une série d’initiatives qui ont émergé au début des années 2000, nous analysons leurs modalités de structuration, d’organisation collective et d’interpellation de l’action publique. Ces mobilisations qui sont portées par des acteurs associatifs, politiques et institutionnels construisent ainsi le Monde de « l’habitat participatif ». Pour mieux saisir ce mouvement contemporain, nous nous sommes penchée sur l’héritage des expériences françaises de l’habitat groupé autogéré de la fin des années 1970. L’approche diachronique de l’enquête questionne les niveaux de filiation entre les initiatives d’hier et celles des années 2000. Cette analyse montre comment s’organisent ces militants et les stratégies qu’ils adoptent pour faire entendre leur revendication. Elle met en évidence les mécanismes d’élaboration d’une question publique et son traitement par des acteurs institutionnels. Cette thèse contribue à l’analyse de la transformation de l’action publique et questionne les capacités de co-construire et de dialogue entre initiative militante et acteurs institutionnels."

Voir en ligne : la thèse complète sur le site de theses.fr