mardi 8 septembre 2020
Soutenance de Marie-Jeanne Dumont, maître de conférences à l’Ensa Paris-Belleville, membre de l’Ipraus (UMR AUSser 3329), membre associée à Géoarchitecture (EA 7462), en vue de l’obtention du diplôme d’habilitation à diriger des recherches (HDR).
"Le mémoire est construit à partir des échanges épistolaires entretenus par l’élève Jeanneret avec certains de ses maîtres, depuis sa sortie de l’école d’arts appliqués, où il avait fait ses études (de 14 à 19 ans), jusqu’à son accession à une pleine autonomie (à environ 30 ans)."
"Loin d’être l’autodidacte solitaire qu’on a décrit, Le Corbusier doit tout de sa vocation, de sa formation artistique et de son éducation littéraire à quelques personnalités déterminantes, dont un artiste, un architecte et un écrivain. Après l’édition des lettres de Le Corbusier à Auguste Perret (2002), à Charles L’Eplattenier (2006), et de la correspondance croisée avec William Ritter (2015), la découverte des réponses des deux premiers de ces maîtres à l’élève permet de mettre la dernière main à un récit d’apprentissage bien différent de l’image qui en a été donnée jusqu’ici. Sous un aspect hasardeux, l’itinéraire de formation de Le Corbusier résulte, en réalité, d’un projet éducatif délibéré voulu par son professeur de dessin pour faire de lui l’architecte d’un groupe local d’artisans d’arts dans la mouvance de l’Art nouveau. Son émancipation ultérieure est rendue possible grâce à deux autres mentors, Perret et Ritter. Les découvertes et les désarrois dont témoignent les quelque 150 lettres écrites par Le Corbusier à ses maîtres durant ses études, non seulement nous éclairent sur la manière de devenir architecte vers 1900, mais ils formeront aussi le cœur de ses premiers écrits théoriques et du récit autobiographique qu’il a construit et distillé par la suite, tout au long de sa vie."
COMPOSITION DU JURY
INFORMATIONS PRATIQUES
Date : le mardi 8 septembre 2020 à 14h
Lieu : Salle Yves Moraud de la faculté des lettres et sciences humaines, Brest