05/07/21 - Appel à contributions - Journée d’études "Bâtir l’architecture et la ville : des écoles en leurs territoires ? (XXe – XXIe siècles)"

lundi 5 juillet 2021

Appel à contributions "Bâtir l’architecture et la ville : des écoles en leurs territoires ? (XXe – XXIe siècles)" dans le cadre de la journée d’études en février 2022 associée à la célébration du centenaire de l’ENSA Strasbourg et à l’exposition « L’école d’architecture de Strasbourg (1921-2021) : une douce modernité en Alsace ? » (Archives de la Ville et de l’Eurométropole) organisée par Gauthier Bolle (Mcf. ENSAS, ARCHE), Amandine Diener (Mcf. Institut de Géoarchitecture, Laboratoire Géoarchitecture / associée à ARCHE) et Nicolas Lefort (ARCHE) avec la collaboration de Cécile Rivière (doctorante ENSAS-ARCHE).

"Dans la première moitié du XXe siècle, la création d’écoles régionales d’architecture, « antennes » locales de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris jusqu’en 19681, a permis le développement de plusieurs foyers régionaux d’enseignement. Souvent héritières d’enseignements préexistants au sein d’écoles municipales des Beaux-Arts, sont créées ainsi des écoles à Rouen (1904), puis à Rennes, Lille, Marseille, Montpellier (1905), Lyon (1906), Strasbourg (1921),
Grenoble (1925), Bordeaux (1928), Toulouse et Alger (1940), Nancy (1943) et Nantes (1945). Après 1968 et la fin de la section architecture à l’ENSBA, de nouveaux établissements sont fondés sous le nom d’unités pédagogiques qui, s’ils sont davantage autonomes dans leur gestion de l’enseignement, demeurent cependant sous la tutelle d’une administration centrale. Alors que plusieurs monographies d’écoles ont été engagées ces dernières années, visant à éclairer notamment le contexte de leur création et leur évolution au cours du siècle à partir de sources écrites et orales souvent inédites, cette journée d’étude est dédiée à une double analyse : celle de l’empreinte intellectuelle, culturelle et bâtie de ces écoles sur environnement régional voire au-delà, et celle des perméabilités entre ces lieux d’enseignement et la sphère professionnelle."

OBJET

"Afin d’engager une logique comparative, cette journée d’étude invite à analyser l’héritage de ces écoles sur leurs territoires de leur création jusqu’à nos jours, à travers les parcours de leurs acteurs (enseignants, élèves, diplômés), l’évolution des milieux (milieu professionnel, réseaux) ou encore celle des formes architecturales et urbaines. Alors que l’historiographie de l’architecture a souvent mis en lumière des déclinaisons ou incursions locales du Mouvement moderne, nous proposons d’inverser la logique en partant de l’analyse du « local » afin d’observer les évolutions et effets de réception singuliers qui traversent ces « foyers ». Il s’agit donc d’interroger les interactions entre les sphères pédagogiques, professionnelles et culturelles en examinant la production des écoles entendue dans un sens large (bâtie, intellectuelle, culturelle...)."

AXES

"L’appel à contributions est ouvert à des approches plurielles notamment d’ordre historique ou sociologique et il encourage également l’observation de la période contemporaine. Les propositions de communication doivent s’inscrire dans l’un des trois axes proposés, et peuvent aussi couvrir plusieurs de ces champs de questionnements :

  • Axe 1 : Des modernités « régionales » ?
    Au sein de cet axe, il s’agit d’observer les conditions d’hybridation des processus de modernisation (influences éventuelles du Mouvement moderne) à la persistance de traditions locales en examinant la production bâtie, urbaine ou théorique.
    Dans quelle mesure et selon quelles conditions l’expression architecturale développée s’inscrit-elle dans l’affirmation d’une culture locale ? Comment la question des modèles régionaux, particulièrement vivaces à certaines périodes, a-t-elle perduré au XXe siècle et jusqu’à nos jours ? Quelles sont les relectures de traditions locales effectuées par les architectes ? De quelle manière le discours de modernisation – porté par les écrits d’architectes ou les revues professionnelles par exemple – est-il articulé à ces questions ? [...]"
  • Axe 2 : Vues d’ailleurs
    "Cet axe propose de nourrir la réflexion à deux niveaux, élargissant la focale au-delà du terrain de rayonnement local des écoles considérées. D’une part, il invite à l’étude des effets d’un cadre administratif centralisé, au fil du siècle, sur le monde de l’enseignement comme sur le secteur de la construction. Comment les réformes et les procédures dans ces deux domaines ont-elles permis de renouveler le paysage institutionnel et le paysage construit ? D’autre part, il propose de considérer
    l’apport d’acteurs « extérieurs », architectes parisiens ou d’ailleurs venant pratiquer ou enseigner dans une région donnée, en regardant les modalités de leur venue et de leurs collaborations sur le terrain local. Les effets de l’internationalisation du milieu de l’enseignement est également une piste féconde d’interrogation, en questionnant particulièrement la réception la réception locale des idées comme des pratiques de ces enseignants."
  • Axe 3 : De l’école aux chantiers
    "Ce dernier axe porte plus spécifiquement sur les rapports entretenus entre l’enseignement de l’architecture et la profession. La porosité entre la production des élèves et le milieu local pourra être observée au travers de plusieurs aspects, notamment l’ancrage des projets sur des sites réels ou inspirés par des chantiers en cours ou récemment achevés. En effet, quel est l’impact de l’actualité de
    la production bâtie à l’échelle locale sur les travaux des élèves, notamment les diplômes, tant d’un point de vue esthétique, technique que programmatique ? Les travaux d’élèves sont-ils l’expression d’une activité professionnelle engagée durant les études, et rattachée à la figure d’un maître ? En cela, traduisent-ils des collaborations qui se nouent entre élèves et enseignants, et sont-ils réalisés ?
    Les relations entre enseignement et profession pourront par ailleurs être observées par le biais des réseaux qui, constitués parfois dès les bancs de l’école, se consolident au sein d’agences, de collectifs mais aussi de structures institutionnelles ou de sociabilités (Ordre des architectes, syndicats, CAUE ou maisons de l’architecture notamment). Comment naissent et se développent, par delà le milieu
    scolaire, ces collaborations ? [...]"

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de candidature : le 5 juin 2021.

Adresses d’envoi : gauthier.bolle@strasbourg.archi.fr ; amandine.diener@univ-brest.fr ; nicolas.lefort68@orange.fr ; cecile.riviere@strasbourg.archi.fr

Modalités : argumentaire d’une page environ avec mention des sources
mobilisées et bibliographie succincte et courte présentation biographique.

Appel à contributions