05/09/19 - Appel à communications - Colloque international du Lavue - Contradictions urbaines

jeudi 5 septembre 2019

Appel à communications dans le cadre de la deuxième édition du colloque international de l’Unité Mixte de Recherche Lavue CNRS 7218, « Contradictions urbaines », intitulée "Le pérenne et le temporaire dans la fabrique urbaine.
La place des grands événements sportifs et culturels
contemporains" et prévue à l’ENSA Paris La Villette les 6 et 7 décembre 2019.

"L’urbanisation redéfinit les liens entre systèmes étatiques, conglomérats financiers et collectivités locales, en même temps qu’elle est reconfigurée par les mouvements associatifs et populaires. La recomposition des systèmes de gouvernance et de production urbaine fait ainsi écho à l’ensemble des contradictions qui traversent la ville et les sociétés urbaines ; contradictions accentuées par une métropolisation apparemment inexorable.
Ces contradictions se situent, certes, entre des logiques globale et locale distinctes, mais elles s’étendent également aux rapports entre inclusion et éviction, mixité et ségrégation, standardisation de la production urbaine et architecturale et valorisation patrimoniale, étalement urbain et développement
d’une ville durable, etc. Ces contradictions ne sont pas le simple produit du fait urbain. Elles résultent d’un ensemble de processus complexes et de nouveaux assemblages, à la croisée des transformations socio-économiques, des changements des modes de gestion et de l’augmentation des revendications spécifiquement urbaines émanant des habitant."

OBJET

"Dans cette perspective, les grands événements contemporains, d’ampleur mondiale, qu’ils soient sportifs ou culturels, constituent des exemples emblématiques des contradictions urbaines. Si ces grands événements engendrent et accompagnent l’implantation d’infrastructures nouvelles et participent du développement et/ou du renouvellement urbain, celles-ci ont comme caractéristique de se produire sous l’effet d’un entrechoquement de temporalités : celles des territoires installés et des urbanisations temporaires, celles de gouvernances classiques et de gouvernances adaptatives, celles encore des divergences entre projet de territoire (temps long) et projets
événementiels (temps court).
Comment des événements, par définition éphémères, viennent-ils rencontrer des territoires déjà existants et comment ce qui apparaît comme du provisoire peut-il s’inscrire dans la longue durée ? Comment, au delà des grands événements, la question même de l’événement intervient-elle dans la fabrique ordinaire de la ville ? Nous évoquerons ainsi les transformations spatiales (urbaines et périurbaines) et les impacts économiques (attractivité, emploi, etc.), environnementaux (coût énergétique, durabilité, etc.) et sociaux (risque de gentrification et renforcement des inégalités) des grands événements dans le monde, qu’ils soient culturels, comme les Expositions Universelles, ou sportifs, comme les Grands Événements Sportifs Internationaux (GESI), ou autres.
Il s’agira de s’interroger sur ce rythme événementiel, qui semble caractériser le temps des villes aujourd’hui. Comment ces événements participent-ils d’une fabrique urbaine globalisée ? Mais il s’agira aussi de replacer ces méga-événements, à chaque fois, dans toute la diversité de leurs situations urbaines et politiques de par le monde."

AXES

"Porté par l’axe 3 Héritages et innovations dans la construction des territoires et l’axe 1 Fabrication de l’urbain de l’UMR, ce colloque propose d’articuler les réflexions autour de quatre axes majeurs :

  • Les traces et marques des grands événements contemporains sur le tissu urbain
  • Les impacts sociaux mesurés ou pressentis des grands événements sur les populations et usagers des territoires concernés
  • Les effets des grands événements sur la gouvernance urbaine
  • La question de l’événement dans la fabrique ordinaire de la ville."

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : 5 septembre 2019

Adresse d’envoi : pres.conseilscientifique.lavue@gmail.com

Modalités : propositions de 3000 signes max. précisant terrain, corpus et méthodes d’enquête accompagnées d’une biographie (300 signes maximum) et 5 références bibliographiques.

Appel à contributions