vendredi 27 mars 2020
Appel à communication pour la journée d’études des jeunes chercheurs·euses "Acteur(s) et actrice(s) en sciences humaines et sociales" de l’Unité mixte de recherches Temps, Espaces, Langage, Europe Méridionale Méditerranée (UMR TELEMME) organisée le 12 mai 2020 à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme à Aix-en-Provence.
"Collectifs, animaux, objets, intelligences artificielles sont autant de catégories qui aujourd’hui questionnent les contours du concept d’acteur en sciences humaines et sociales. L’acteur·rice se caractérise comme celui ou celle qui agit, qui mène une action, ou encore qui interprète. Au-delà de cette définition, de nombreuses déclinaisons — actant, agent — ainsi que des termes connexes — sujet, individu, personne — révèlent des approches méthodologiques spécifiques parfois en opposition : individuel/collectif, micro/macro, subjectivisme/objectivisme, quantitatif/qualitatif, point de départ/d’arrivée de la réflexion, agissant/non agissant."
OBJET
"Interdisciplinaire, le concept d’acteur semble être omniprésent et constamment mobilisé dans les recherches menées en sciences humaines et sociales au point de faire consensus. Il apparaît comme unité fondamentale de nombreuses disciplines. Toutefois, la dialectique entre holisme et individualisme a fait l’objet de débats au sein des sciences humaines et sociales. Au début du XXe siècle, déjà, le sociologue François Simiand dénonçait l’individu comme l’une des trois idoles des historiens avec l’idole politique et l’idole chronologique . Cette critique a conduit l’école des Annales à délaisser l’individu, la figure des « grands hommes » et le genre biographique. En littérature, le structuralisme annonçait la mort de l’auteur dépossédé de son œuvre. Cependant, dans les années 1980, la crise des structures impersonnelles de l’analyse — idéologies, sociétés, économies — conduit à un « retour de l’acteur » aux multiples visages : l’« inflexion actorielle » en géographie, la microstoria, la théorie de l’acteur-réseau en sociologie,
les capacités auto-instituantes de l’acteur en anthropologie , etc. Ainsi, au regard des multiples évolutions épistémologiques, il apparaît que la façon de concevoir l’acteur n’est pas neutre et influence les analyses.
C’est dans cette même dynamique que le séminaire Jeunes chercheurs·euses s’inscrit. Le concept y a été exploré au prisme de quatre thématiques : « Pratiques et stratégies », « Normes et transgressions », « Mobilité et spatialité », « Genre et agentivité »."
AXES
INFORMATIONS PRATIQUES
Date limite d’envoi : le 27 mars 2020
Adresse d’envoi : jeunes.chercheurs.telemme@mmsh.univ-aix.fr
Modalités : titre, résumé de la communication projetée (500 mots environ), brève présentation de l’auteur·e (nom, situation, unité de rattachement)