1/09/20 - Appel à communications - Colloque international "1989, hors-champ de l’architecture officielle. Des petits mondes au Grand"

mardi 1er septembre 2020

Appel à communications dans le cadre du colloque international "1989, hors-champ de l’architecture officielle. Des petits mondes au Grand" organisé par le Laboratoire ACS, Architecture, Culture Société/UMR AUSser 3329 du 27 au 28 novembre 2020 dans les espaces de l’ENSA Paris-Malaquais.

"À l’échelle géopolitique mondiale, 1989 voit l’éclatement du face à face entre l’Occident et les blocs de l’Est, l’effondrement du communisme, les redéploiements industriels qui annoncent la mondialisation, les prémisses de la guerre du Golfe, les tracés de nouvelles frontières, l’affermissement des préoccupations écologiques après la catastrophe de Tchernobyl... A l’échelle de la France, les célébrations du bicentenaire de la Révolution occupent l’espace médiatique. Dans le domaine de l’architecture, elles entrent en résonance avec les « grands travaux » présidentiels, équipements de prestige voulus par François Mitterrand, qui sont inaugurés un an après sa réélection à un deuxième mandat. Si l’histoire de l’architecture officielle tend à ne regarder que les « grands événements » qui occupent le premier plan, nous avons souhaité, justement, « aller voir ailleurs », à nous approcher de faits jugés trop vite secondaires, donc sans doute trop vite oubliés. Parfois, ce qui était passé presque inaperçu sur le moment s’avère fondateur."

OBJET

Les propositions doivent s’articuler autour de l’année-clé 1989, en France et à l’étranger, et peuvent venir du monde académique ainsi que du monde institutionnel et professionnel."

THÉMATIQUES

Le colloque 1989 représente l’aboutissement d’un projet collectif porté depuis 2017 par le laboratoire ACS-UMR AUSser 3329. Plusieurs thèmes de recherche, dont les propos se croisent, ont été explorés : la redistribution des rôles entre l’État, les collectivités locales et le privé ; les mutations de l’habitat ; les bouleversements dans l’enseignement de l’architecture ; la prise en compte croissante des défis écologiques ; les conséquences des basculements politiques dans les pays de l’Est et du bassin méditerranéen.

Les chercheurs se sont réunis autour de trois grandes thématiques :

  • Habitat
    Puisque les feux de la rampe sont braqués sur les grands équipement publics d’envergure nationale, les programmes de logement, avec leur échelle domestique et leurs implantations disséminées sur le territoire, sont parfois oubliés. Pourtant, des 1981, l’association Banlieues 89 s’est donné pour mission de réparer des périphéries dont on mesure la souffrance. Des questions surgissent, des expériences sont menées. On parle d’innovation, de participation des habitants, de flexibilité d’usage, de nouvelles manières d’habiter, de types intermédiaires, de formes urbaines, parfois même d’auto construction...
  • Culture, enseignement, médiatisation
    En 1989, l’enseignement de l’architecture est confronté à des enjeux tels que la décentralisation, l’ouverture européenne, l’essor de l’écologie, le rapprochement avec l’université, l’institutionnalisation de la recherche ou encore l’apparition des nouvelles techniques de communication. En tant qu’institutions publiques, quels sont les rôles des écoles d’architecture face à ces évolutions ? Dans le même temps, pour la profession, la communication devient un enjeu important, et il s’agit de trouver des stratégies pour occuper les espaces de médiatisation.
  • Mondialisations, achèvements, inachèvements
    On l’a vu, l’ordre du monde connaît de multiples bouleversements autour de 1989. Par delà les phénomènes géopolitiques et économiques, qui mettent à mal des notions comme celle de frontière, on pense à la mise en crise des pensées de la modernité ou à l’apparition du world wide web. Comment ces nouvelles donnes –qu’elles soient philosophiques, culturelles, politiques, voire militaires – influencent-elles les théories et les pratiques de l’architecture ?

AXES DE RÉFLEXION

"Ces thématiques (habitat - enseignement, médiations, culture - mondialisations, achèvements et inachèvements) nourrissent les axes de questionnement dans lesquels les propositions de communications devront s’inscrire :

  • 1. Nouveaux acteurs, nouvelles missions
    Avec la redistribution des rôles entre l’État, les collectivités locales et le privé selon une perméabilité croissante entre ces sphères, comment les processus de décision sont-ils recomposés ? De nouvelles figures d’acteurs (professionnels de la maîtrise d’ouvrage ou de la maîtrise d’œuvre, associations d’usagers, mais aussi enseignants, chercheurs, communiquants, médiateurs culturels...) du monde de l’architecture et de la construction apparaissent. Comment tentent-elles de se positionner les unes par rapport aux autres ?
  • 2. Nouvelles préoccupations, nouveaux outils
    Comment sont pris en compte les idéaux architecturaux de l’époque dans le cadre des mutations de l’habitat ? Bouleversements dans l’enseignement de l’architecture : quels sont les nouveaux atouts ? Les préoccupations et les discours écologiques suscitent-ils, dans la théorie et dans la pratique, des postures professionnelles et militantes clairement identifiables ? L’émergence du monde numérique bouleverse peu à peu le secteur du bâtiment mais aussi les modes de
    conception, voire les formes : comment les architectes se saisissent-ils (ou refusent-ils de se saisir) des ordinateurs et d’internet ?
  • 3. Nouvelles échelles, nouveaux enjeux
    L’Europe en constitution, les mondialisations créent-elles de nouvelles donnes ? Quelles sont, au niveau de la forme architecturale et urbaine, construite et spatiale, les implications des évolutions politiques, sociales-économiques et culturelles – en termes d’esthétique, langage, modèles, identité(s) ?

INFORMATIONS PRATIQUES

Date limite de soumission : 1er septembre 2020.

Dépôt en ligne sur la plateforme sciencesconf

Modalités : proposition de 1500 signes maximum (espaces compris) ou 250 mots, en français ou en anglais, avec titre provisoire, bibliographie limitée et description des sources mobilisées pour la recherche ; un court CV de l’auteur, précisant sa situation professionnelle et académique.